3.Et le niveau de la mer continue d’augmenter

Le dernier rapport du GIEC prévoit une hausse du niveau des mers, tous scénarios confondus, comprise entre 26 et 82 centimètres d’ici la fin du XXIe siècle (2081- 2100). Cette hausse est due en premier lieu à l’effet de dilatation des océans, en lien avec l’augmentation de la température de la mer. La fonte des glaces (glaciers de montagne, calottes du Groenland ou de l’Antarctique) est le deuxième contributeur.

Les résultats des modèles ont une forte dispersion, ce qui traduit une incertitude importante sur l’augmentation du niveau de la mer pour une région donnée. A l’échelle de la France, il est encore aujourd’hui difficile de proposer des projections précises d’élévation du niveau des eaux sur les côtes atlantique ou méditerranéenne. Il est néanmoins très probable que le taux d’augmentation du niveau global soit supérieur à celui observé sur les trente dernières années, qui est à Marseille d’environ 2,6 millimètres par an. Ceci situerait la hausse du niveau de la Méditerranée en Provence-Alpes-Côte d’Azur plutôt dans la fourchette haute des projections, de l’ordre de 80 centimètres en fin de siècle.

Cette valeur reste néanmoins à confirmer. Les études déjà réalisées portent sur la contribution à l’élévation du niveau de la mer de certains facteurs pris séparément. Mais une étude prenant en compte l’ensemble des processus et leurs interactions reste à réaliser. Une telle étude serait particulièrement importante en Méditerranée car, à tous les facteurs d’incertitudes semblables à ceux des autres parties du globe, s’ajoute un phénomène spécifique. En effet, la hausse globale de la salinité pourrait affecter les échanges d’eau entre Atlantique et Méditerranée au niveau du détroit de Gibraltar et les modèles actuels n’ont pas encore une résolution assez fine pour représenter de façon réaliste ce phénomène.

ZOOM 4. CONTRIBUTION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE : UNE RÉGION FORTEMENT ÉMETTRICE DE GAZ À EFFET DE SERRE

Par G. LUNEAU et Y. CHANNAC-MONGREDIEN

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur a émis, en 2012, plus de 47 millions de tonnes équivalent CO2 (Mteq. CO2 ) de gaz à effet de serre (CO2 , CH4 et N2O), tous secteurs confondus. Rapportées par habitant, les émissions de GES s’élèvent en 2012 à 9,5 t/ habitant/an, ce qui reste plus élevé que la moyenne nationale (8,6 t/habitant/an). Elle se situe au 3ème rang national.

La majeure partie des émissions de GES (79%) est due à la consommation énergétique. Les émissions restantes sont principalement liées aux procédés industriels non énergétiques, mais également au traitement des déchets et aux activités agricoles.

Les principaux secteurs émetteurs de GES en PACA sont l’industrie et le traitement des déchets qui, après avoir diminué leurs émissions en 2010, voient leur contribution redevenir majoritaire en 2012, ainsi que le secteur des transports routiers qui reste globalement stable entre 2007 et 2012. D’une manière générale, si les évolutions technologiques ont permis de réduire les consommations unitaires des véhicules récents, le parc automobile roulant reste néanmoins composé en grande partie de véhicules plus anciens. De plus, les gains issus des améliorations technologiques sont rattrapés par la fréquentation du réseau routier, toujours à la hausse… Il faut noter que la contribution de l’agriculture est faible, et notablement inférieure à la moyenne nationale (environ 21% des émissions nationales en 2012).

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