Les émissions de gaz à effet de serre de la France sont reparties à la hausse en 2015 et 2016 après une baisse quasi ininterrompue depuis la fin des années 90. Les déplacements automobiles, premières sources d’émission en France avec 29 % des rejets (25 % en moyenne dans les pays alpins), constituent un enjeu majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique.
La Convention alpine a très tôt dressé une feuille de route avec son protocole « transport ». Ce dernier pose comme enjeu principal la diminution du transport routier au profit des transports publics, du transport par rail, principalement à travers trois leviers :
Force est de constater que la voiture individuelle et la route demeurent le mode de déplacement privilégié, notamment dans les territoires ruraux alpins. La réforme en cours de la SNCF laisse peser de nombreuses incertitudes sur les lignes régionales (lignes depuis l’étoile ferroviaire de Veynes, train de Nice à Tende/Photo 19, etc.). De leur côté, les lignes de bus et les services de transport à la demande sont régulièrement remis en cause pour des raisons financières.
Des éléments pourraient guider l’évolution des modes de transport dans les Alpes ces prochaines années :
Enfin, il faut rappeler que l’enjeu est d’assurer une bonne accessibilité, la plus indépendante possible de l’automobile. Les réponses se trouvent dans le redéploiement de l’activité et des services dans les territoires à travers notamment le numérique, ainsi qu’à une meilleure intégration des enjeux d’aménagement du territoire (conservation des cœurs de village, limitation de l’étalement urbain…).
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