Aujourd’hui, le défi le plus important du secteur agricole est la réduction des impacts environnementaux, tout en maintenant une activité économique. De nombreux agriculteurs sont engagés dans une démarche responsable, à la recherche de solutions durables pour renforcer la résilience de leur exploitation face au changement climatique. Ils sont accompagnés par différentes structures dont l’Inter-Réseau Agriculture Énergie Environnement21 (IRAEE), afin de mettre en place des actions comme :
● réduire ses consommations d’énergie pour conserver les récoltes au froid, chauffer les serres et produire des plants avec la mise en place de serres bioclimatiques (Photo 12 et Figure 12), en limitant les emballages avec la mise en place de consignes de verre (expérimentation menée de 2022 à 2023 avec l’IRAEE et Écosciences Provence) ;
Photo 12. Serre bioclimatique « 3 murs » de Fabrice Hours, agriculteur à Eygliers (© Geres).
Figure 12. Fonctionnement d’une serre bioclimatique (© Agrithermic). Les serres bioclimatiques, développées par le Geres, Agrithermic et le Groupe de recherche en agriculture biologique (GRAB), sont adaptées aux conditions climatiques de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et ont aussi l’avantage de répondre aux enjeux d’alimentation durable des territoires (relocalisation de la production alimentaire, soutien aux agriculteurs locaux, adaptation aux enjeux climatiques et énergétiques).
● mesurer ses consommations énergétiques, ses émissions de gaz à effet de serre et évaluer son stockage carbone avec un outil d’auto-diagnostic gratuit en ligne et/ou réaliser un Bon Diagnostic Carbone pour les agriculteurs installés depuis moins de cinq ans ;
● mettre en place des pratiques susceptibles de séquestrer du carbone dans le sol (accompagnement de 10 agriculteurs par l’IRAEE et le lycée agricole de Carpentras en faveur de l’initiative 4/1000) : implantation de haies, apport de matières organiques, intégration d’engrais vert (Photo 13), changement de rotations…
● développer le broyage des résidus agricoles, notamment en viticulture, arboriculture et maraîchage, pour une valorisation comme combustible ou un retour au sol, en alternative au brûlage à l’air libre, et la substitution des engrais azotés par l’introduction de légumineuses et l’utilisation de compost de fumier équin moins émetteur de polluants atmosphériques (particules, ammoniac) ;
● produire du gaz renouvelable, un fertilisant (digestat) et développer des passerelles entre le monde agricole et les collectivités via la mise en œuvre d’une économie circulaire des biodéchets (déchets verts et alimentaires) au travers la méthanisation (accompagnement Métha’Synergie)…
Photo 13. Intégration d’un engrais vert en interculture et renforcement de la fertilisation organique sur une parcelle de maraîchage par l’agricultrice Hélène Bertrand, à Avignon (© Pericard Conseil).
Des mesures utiles à mettre en œuvre : mesurer et réduire les consommations d’énergie et les émissions de GES ; mettre en place des pratiques séquestrant davantage de carbone dans les sols ; développer le broyage des résidus agricoles ; produire du gaz renouvelable…
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