L’analyse du niveau des aquifères et du débit des sources au cours des dernières décennies ne permet pas de révéler de tendances. On observe plutôt une alternance de périodes sèches et humides qui ont un impact sur le niveau des aquifères. On constate une bonne capacité de résilience des aquifères, avec un retour à un niveau normal après des périodes d’étiage sévère. Ceci invite donc à considérer des périodes de temps long pour dresser un diagnostic sur la vulnérabilité quantitative des aquifères. L’analyse de la chronique de débit de la Fontaine-de-Vaucluse en est une bonne illustration. Les traitements statistiques effectués sur la série de débit montrent qu’après une phase de baisse tendancielle jusqu’au début du XXe siècle (1910 – 1920), le début des années 20 étant reconnu comme une période de sécheresse majeure en France, la Fontaine a traversé une

phase tendancielle de hausse de son débit jusqu’au milieu des années 60. Ensuite les débits ont tendanciellement recommencé à décroître jusqu’à un minimum (2,3 m3/s) atteint lors du cycle 2006 – 2007. Depuis, il semblerait que s’amorce une légère remontée en tendance des débits. Des traits similaires ont été observés sur d’autres aquifères. Ainsi, sur l’aquifère molassique de Carpentras, les baisses observées au cours des années 2000 (avec parfois des pertes d’artésianisme), à un moment imputées à une surexploitation, ont ainsi été compensées lors des dernières années pluvieuses. Sur la plaine de la Crau, le niveau de la nappe a baissé pendant la période sèche de 2004 à 2007 avant de remonter au cours des années plus pluvieuses qui ont suivi (Figure 16).

Figure 16. Evolution de la piézométrie (niveau libre de l’eau observé dans un puits ou forage rapporté à un niveau de référence (Nivellement Général de la France : NGF)) de la plaine de la Crau située dans la zone non cultivée (coussouls) (Projet Agadapt - INRA)
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