3.Le climat des Alpes du sud

Le climat des Alpes a toujours connu des fluctuations naturelles au cours de son histoire, mais les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère bouleversent son évolution depuis le début de l’ère industrielle. En moins de 150 ans, la température de l’air à l’échelle mondiale a augmenté d’environ 1°C. Ce chiffre masque de fortes inégalités spatiales. Dans les régions montagneuses de tous les continents, l’augmentation est beaucoup plus significative. Dans les Alpes du Sud, la hausse est proche de 2°C. Ce réchauffement qui se renforcera inéluctablement ces prochaines décennies, si les émissions de gaz à effet de serre ne diminuent pas, joue un rôle fondamental sur la nature et l’homme. Pour mieux appréhender l’ampleur du changement climatique dans les Alpes du Sud, des réponses sur l’évolution du climat et ses effets sont apportées dans ce premier chapitre. Ces connaissances scientifiques complètent celles publiées dans le cahier thématique Climat et changement climatique en région Provence-Alpes-Côte d’Azur en mai 2016.

3.1. Climat du dernier millénaire dans les Alpes

Il est aujourd’hui établi que le changement climatique en cours est lié aux émissions anthropiques de gaz à effet de serre. L’attribution au forçage anthropique a nécessité au préalable un important travail pour reconstituer et comprendre la variabilité dite « naturelle » du climat, c’est-à-dire la variabilité climatique préexistante à l’ère industrielle qui répondait alors aux seuls forçages naturels tels que l’activité solaire et les éruptions volcaniques (principaux forçages de la variabilité climatique au cours du dernier millénaire).

Afin de reconstituer la variabilité naturelle du climat, des observations sur le long terme de paramètres météorologiques ou phénologiques (comme l’évolution des dates de vendanges qui dépendent étroitement de la température estivale) ont été retrouvées dans des corpus de documents historiques. Ces derniers, dans leur grande diversité (délibérations municipales, textes institutionnels, archives religieuses, littérature grise, etc.), donnent également des précisions sur la variabilité des événements extrêmes (sécheresses, inondations, incendies, tempêtes, etc.) face auxquels les populations ont été confrontées. Par ailleurs, de nombreux indicateurs naturels (cernes d’arbres, sédiments lacustres ou les formations géomorphologiques par exemple) ont été également étudiés pour évaluer la variabilité alpine de la température, des précipitations, des fluctuations glaciaires ou encore des crues au cours des derniers siècles et millénaires.

De cet ensemble de reconstitutions, deux périodes climatiques très contrastées ont été identifiées au cours du dernier millénaire (Figure 1). La première, l’optimum médiéval (OM, 950-1250 après J.C.), aussi appelée « anomalie climatique médiévale », est caractérisée dans les Alpes par un climat plutôt doux et sec qui a favorisé le retrait des glaciers alpins (§1.4, 1.5) et une diminution de la fréquence des crues aussi bien fluviales que torrentielles. À l’opposé, la période plus connue du Petit Âge glaciaire (PAG, 1300-1860 après J.C.) est une période globalement froide et (très) humide, favorisant des avancées glaciaires majeures et de fréquentes crues fluviales et torrentielles sur l’ensemble des Alpes. Dans le détail, des variations marquées à l’échelle séculaire peuvent être observées au sein de ces deux périodes (Figure 1). Vers 1050-1100, l’OM semble par exemple ponctuée par une période nettement plus humide, suite à laquelle les glaciers d’Aletsch et de la Mer de Glace connaissent une avancée remarquable. Quant à la période du PAG, elle a été initialement décrite du XVIème au XIXème siècle seulement, période à laquelle les glaciers alpins ont connu leurs « crues ». Si cette période est également caractérisée comme la plus froide du millénaire, elle était pourtant relativement sèche et la fréquence des crues était plutôt modérée. L’intensité des crues des grandes rivières alpines qui alimentent le Rhône paraît par contre particulièrement forte durant cette période.

Figure 1. Le dernier millénaire comprend deux périodes climatiques très contrastées : l’optimum médiéval et le Petit Âge glaciaire, comme le révèlent les reconstitutions de la température d’été dans les Alpes, des fluctuations des glaciers d’Aletsch et de la Mer de Glace, du niveau du lac de Joux, des crues du Rhône et d’un torrent au-dessus de Chamonix

3.116. Évolution du climat dans les Alpes du Sud depuis le début de l’ère industrielle

Les Alpes du Sud n’échappent pas au réchauffement global mesuré depuis le début du XXème siècle. Ainsi, sur la période 1959-2009, une augmentation des températures moyennes annuelles d’environ 0,3°C par décennie est constatée. Cette hausse est inégalement répartie selon la saison. Le réchauffement est plus marqué en été avec une hausse de 0,4 à 0,5°C par décennie. L’augmentation du nombre de journées où la température dépasse 30°C en vallée est également importante (Figure 2). À Embrun, sur la période 1960-1980, la moyenne annuelle de jours où la température maximale dépassait ce seuil était bien inférieure à 10 jours, alors qu’à partir des années 2000, les 20 jours sont dépassés, avec 5 années excédant les 30 jours (année record 2003 : 53 jours).

Cette tendance à la hausse est plus modérée en hiver (0,1°C par décennie) et en automne (0,2°C par décennie). C’est pour cette raison que la diminution du nombre de jours de gel, nettement détectable en altitude, est moins spectaculaire dans les vallées : vers 1500 mètres d’altitude, on passe d’environ 150 jours par an dans les années 60 à un peu moins de 130 jours actuellement.

Figure 2. Évolution du nombre de jours dépassant les 30°C à Embrun entre 1959 et 2015 (Météo-France)

+300 m d’altitude

Évolution de l’isotherme 0°C au printemps à l’horizon 2050, massif du Parpaillon, Hautes-Alpes

Concernant les précipitations observées, une très grande variabilité interannuelle est observée, ce qui explique pourquoi les tendances statistiques calculées ne sont pas très robustes. Sur la période 1959-2015, les pluies annuelles sont en très légère baisse, mais les pluies de printemps sont en faible augmentation. Ainsi, le signal du changement climatique reste encore incertain.

Comme les précipitations, l’enneigement est un paramètre très variable d’une année sur l’autre. De plus, le nombre de postes relevant les hauteurs de neige est réduit et les séries sont en général moins longues et incomplètes, ce qui rend la détection de tendances plus difficile.

En utilisant les séries disponibles les plus complètes, un signal à la baisse est toutefois mis en évidence. À la station d’Isola dans les Alpes-Maritimes, par exemple, sur une série complète depuis 1972, le signal à la baisse est significatif sur les paramètres de hauteur maximale de neige annuelle et de hauteur de neige au 1er avril. Par contre, les hauteurs de neige au 15 décembre (Figure 3) et au 1er mars ne sont pas en baisse de manière significative au sens statistique, même si la droite de tendance d’ajustement présente une pente légèrement descendante.

Figure 3. Tendances de la hauteur de neige au 15 décembre à Isola entre 1972 et 2017. La moyenne est en bleu, la courbe d’ajustement en rouge

3.165. Entre +1,5 et +4°C, quels effets sur l’enneigement des Alpes du Sud ?

L’enneigement dans les montagnes d’Europe dépend directement des variations du climat. En effet, le manteau neigeux est fortement influencé par plusieurs variables météorologiques dont la température et les précipitations. Le manteau neigeux réagit doublement aux fluctuations de la température : cette dernière gouverne la phase des précipitations, c’est-à-dire la part relative de pluie et de neige, et est fortement liée à la vitesse de fonte du manteau neigeux. Comme ces deux effets vont dans le même sens, le manteau neigeux est très sensible aux variations de la température, notamment à la limite altitudinale pluie-neige qui correspond peu ou prou au niveau de l’isotherme 0°C en moyenne hivernale.

Les simulations des modèles climatiques doivent être ajustées aux zones de montagne avant d’être utilisées comme données d’entrée des modèles d’impact (modèles de manteau neigeux par exemple). Le projet GICC ADAMONT a récemment permis une mise à jour des projections climatiques relatives à la température, aux précipitations et à l’enneigement dans les Alpes. Il est complété dans les Pyrénées par le projet POCTEFA OPCC2 et son entrée thématique CLIM’PY.

La méthodologie mise en œuvre lie directement les indicateurs locaux d’enneigement (hauteur moyenne ou nombre de jours au dessus d’un seuil d’épaisseur donné par exemple) aux variations de la température à l’échelle mondiale, en moyenne sur 30 ans.

-16 cm

neige au sol, en moyenne, ces 30 dernières années
par rapport à la période 1961-1990, Les Orres

Figure 4. Variation de l’épaisseur moyenne du manteau neigeux en hiver (décembre à avril) dans le Mercantour en fonction du réchauffement à l’échelle planétaire : 1200 m à gauche, 2700m à droite. (BOC : début de siècle 2010-2040, MOC : milieu de siècle 2040-2070, EOC : 2070-2100)

À titre d’illustration, la Figure 4 représente la variation en pourcentage de l’épaisseur moyenne de la neige en hiver (décembre à avril) dans le massif du Mercantour à 1200 m et 2700 m d’altitude, en fonction de l’incrément de la température mondiale depuis l’époque préindustrielle (1850-1880).

La Figure 4 montre que l’évolution du manteau neigeux est relativement linéaire en fonction de l’accroissement de la température mondiale, et dépend peu, pour un réchauffement donné, de la période temporelle (début, milieu ou fin de siècle) ou du scénario de concentrations de gaz à effet de serre (RCP 2.6, RCP 4.5 et RCP 8.5 : de l’optimiste au pessimiste). Néanmoins, cette réponse varie en fonction de l’altitude, du fait des conditions météorologiques et notamment des températures : à plus haute altitude, le froid étant plus marqué, un même niveau de réchauffement n’aura pas le même effet, car il se traduira par un impact plus limité sur les variations de phase des précipitations.

Le Tableau 1 représente une synthèse de la réponse des caractéristiques du manteau neigeux dans les massifs du Mercantour et du Champsaur en fonction de l’augmentation de la température moyenne mondiale, par rapport à la période de référence 1986-2005. Ces tendances de fond, qui diffèrent selon l’altitude et le massif, se superposeront à l’avenir à la forte variabilité interannuelle des conditions d’enneigement qui continuera à prévaloir.

Tableau 1. Évolution du manteau neigeux (en %) dans le Mercantour et le Champsaur en fonction de l’altitude et de l’augmentation de la température moyenne mondiale.

3.206. L’avenir des glaciers des Alpes du Sud

Les glaciers de montagne constituent l’un des plus sensibles marqueurs naturels de l’évolution du climat. Actuellement, les glaciers, quasiment tous en phase de récession dans le monde, sont même parfois décrits comme des icônes du changement climatique. L’évolution des glaciers est conditionnée par celle des conditions climatiques locales, régionales et globales. Le volume du glacier dépend de l’accumulation de neige à sa surface qui contribue à apporter de la masse, et la perte de neige et de glace, principalement par fusion, qui contribue à soustraire de la masse. Le bilan de masse annuel, représentant la somme de ces deux termes pour une année, dépend donc directement des conditions météorologiques au cours d’une année. De ces variables météorologiques annuelles enregistrées par le glacier dépendra sa dynamique, c’est-à-dire un ajustement de sa vitesse, sa longueur et son épaisseur.

Prévoir le futur des glaciers nécessite de disposer de longues séries d’observations qui permettent notamment de déterminer leur sensibilité au climat. Dans les Alpes du Sud, ces séries d’observations de long terme du bilan de masse concernent le glacier Blanc (Figure 5), situé dans les Écrins et suivi depuis 1999. Les observations montrent que, sur la période 1999-2016, le glacier Blanc présente une perte de masse cumulée de -11,53 m d’équivalent en eau, ce qui correspond à retrancher près de 13 m de glace en moyenne sur l’ensemble de sa surface (4,8 km² en 2014). Naturellement, cette perte est plus importante à basse altitude.

Figure 5. Variations d’épaisseur (dégradé de couleurs) et de surface (contours rouge et noir) du glacier Blanc entre 2002 et 2014 (source : Parc national des Écrins, Irstea-ETNA)

« Bilan de masse des glaciers : sur 40 ans de mesures,

9 des 10 années les plus déficitaires se situent après 2003 »

Plus généralement, dans les Alpes françaises, les mesures de bilan de masse (Figure 6) couvrant plusieurs décennies montrent des bilans particulièrement négatifs depuis l’année 2003 : sur les 40 ans de mesures (voire davantage) réalisées, 9 des 10 années les plus déficitaires se situent après 2003. Ce constat, généralisé à l’échelle des Alpes européennes, est principalement lié à une augmentation de la période de fonte estivale, avec une intensification de la fonte au cœur de l’été.

Figure 6. Bilans de masse cumulés des glaciers des Alpes françaises faisant l’objet d’un suivi de terrain (sources : GLACIOCLIM-IGE, Parc national des Écrins, Irstea-ETNA)

Les glaciers alpins n’ayant actuellement pas de zones d’accumulation au-delà de 3500 m d’altitude seront amenés à disparaitre d’ici la fin du XXIème siècle. Dans le massif des Écrins, sur les 256 glaciers ou fragments de glaciers (fragmentation favorisée par le retrait glaciaire contemporain), seuls 25 d’entre eux ont une altitude dépassant ce seuil altitudinal. Il est donc hautement probable que seuls ces derniers seront encore présents à la fin du siècle. Durant la période d’extension maximale du Petit Âge glaciaire (vers 1850), la superficie des glaciers dans les Écrins atteignait 170 km². En 2015, date du dernier inventaire réalisé à partir d’images prises par le satellite européen Sentinel-2, la superficie des glaciers des Écrins couvrait 59 km². La perte de surface des glaciers dans le massif des Écrins, comme dans tous les massifs alpins, tend à s’accélérer depuis les années 2000. Elle a quasiment triplé entre 1980-2000 et 2000-2015.

3.230. Le permafrost et les glaciers rocheux des Alpes du Sud

Le climat froid des hautes montagnes de l’arc alpin, y compris jusqu’à ses contreforts les plus méridionaux, permet un gel profond, parfois permanent, des sols. Dans les paysages, deux indices trahissent la présence du permafrost (ou pergélisol) de montagne : la présence de glaciers rocheux (Photo 1), ces langues de débris rocheux, rayées par des bourrelets en ogive et cernées de talus raides, et les glaciers suspendus, masses de glace littéralement collées à leur paroi.

Photo 1. Vue d’un glacier rocheux en automne : la neige et l’ombrage soulignent les contours de la forme, ainsi que les bourrelets et les sillons typiques de la déformation lente (1 mètre par an en moyenne) du mélange de glace et de débris rocheux

D’après des modèles récents (Figure 7), le permafrost occuperait entre 180 et 250 km² dans les Alpes du Sud (Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes), affectant essentiellement des glaciers rocheux, des éboulis et des moraines situés au-dessus de 2500 m d’altitude en ubac, 2800 m en adret. Les parois rocheuses contiendraient du permafrost à partir de 3000-3500 m, altitude à laquelle se rencontrent les glaciers suspendus. Au total, dans les Alpes du Sud, 1500 glaciers rocheux environ sont recensés, dont 200 dans les massifs de l’Oisans et des Écrins.

Les mesures de températures effectuées depuis 2009 dans le forage profond (100 m) des Deux-Alpes (Isère, 45° Nord), à plus de 3000 m d’altitude, révèlent une température de l’ordre de -1,3°C à 30 m de profondeur. Ainsi, la majorité du permafrost des Alpes du Sud est probablement en cours de dégradation, avec une fonte plus ou moins avancée de la glace. Dès lors, quels sont les impacts de cette dégradation du permafrost dans les Alpes du Sud sur les différents versants ? Tout d’abord, concernant le permafrost de paroi rocheuse essentiellement restreint au massif des Écrins, le dégel des parois rocheuses lors des épisodes de canicule, comme dans le massif du Mont-Blanc, favorise le déclenchement des éboulements, en provoquant la fonte de la glace qui jouait le rôle de ciment. Pour les glaciers rocheux, les mesures réalisées depuis le début des années 80 dans la combe de Laurichard mettent en évidence une augmentation des vitesses d’écoulement du glacier rocheux, 2016-2017 étant l’année record. Ce constat est le même dans l’ensemble des Alpes.

Figure 7. Carte de la distribution probable du permafrost d’après un modèle statistique basé sur l’inventaire des glaciers rocheux des Alpes française : a) massif des Écrins ; b) Haute-Ubaye (source : Marcer et al., 2017)

Les glaciers rocheux sous surveillance

Outre l’intérêt paysager, les glaciers rocheux intriguent par leur instabilité constatée ces dernières années (Figure 8). Ainsi, sous l’influence du réchauffement climatique, la vitesse des glaciers rocheux a tendance à augmenter, parfois jusqu’à la rupture, et est à l’origine de risques émergents. La problématique de l’eau relâchée par la fonte des glaciers rocheux est aussi très débattue, surtout dans les montagnes arides, comme les Andes centrales, où elle s’avère cruciale.

Figure 8. Évolution du glacier rocheux déstabilisé de Pierre Brune (Vanoise) depuis 2000

Les scientifiques s’accordent sur la naissance des glaciers rocheux après le retrait des grands glaciers de l’ère Quaternaire (il y a environ 10 à 15 000 ans), mais les avis sont plus partagés sur leur origine. La formation de la glace découlerait soit de processus dits « périglaciaires », c’est-à-dire au sein même du sol gelé, soit de l’enfouissement d’un glacier « normal » sous les débris rocheux.

Situé dans le massif du Combeynot proche du col du Lautaret, le glacier rocheux de Laurichard (Figure 9) est l’un des mieux documentés au monde. En effet, les variations annuelles de ses vitesses d’écoulement sont enregistrées depuis 1984. Les mesures, historiquement réalisées à partir de relevés topographiques sur une trentaine de blocs marqués, sont désormais affinées grâce aux nouvelles technologies (laser scanner, lidar, drone...).

Figure 9. Accélération des vitesses de surface du glacier rocheux de Laurichard depuis 2005, mesurées à partir de levés lidar et par photogrammétrie

Zoom 1. Effondrement du glacier rocheux du Bérard

La question de la stabilité des versants gelés (permafrost) s’est posée dès 2006, en Ubaye, avec l’effondrement du glacier rocheux du Bérard (Photo 2). Sans conséquence humaine, ce phénomène a toutefois attiré l’attention des gestionnaires et des scientifiques sur les risques que représentent les glaciers rocheux qui sont déstabilisés par le réchauffement climatique. Entamé en 2009, les services de Restauration des terrains en montagne (RTM) alpins ont récemment finalisé un inventaire exhaustif des glaciers rocheux : sur les quelques 3000 formes recensées dans les Alpes françaises, 56 % sont situés dans les Alpes du Sud. Parmi ces glaciers rocheux méridionaux, 22 présentent des signes de déstabilisation : crevasses, fractures, arrachement et ravinement…

Photo 2. Le site du vallon du Bérard (Alpes-de-Haute-Provence) avec le glacier rocheux en cours d’effondrement au centre : photo prise le 9 août 2006, quelques jours après une première phase de forts mouvements et avant la rupture complète
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